Emek: The Thinking Man’s Poster Artist - Collected Works of Aaarght! (2010) - Indispensable
Adoubé, dès la quatrième de couverture, par ses pairs les plus illustres ( “Emek's work is among the very best of the genre of posters being created in the world today.” - Art Chantry, “Emek is a true pioneer of the new wave of poster artists in the late 20th century.” - Stanley Mouse, “Emek's book kills Fascists!” - Frank Kozik) Emek est, sans aucun doute possible, l’un des artistes les plus importants de la scène rock-poster contemporaine. Certaines de ses oeuvres (comme la guitare squelette réalisée pour Queens of the Stone Age, la baleine de The Decemberists, ses posters pour Erykah Badu mais la plupart de ce qu’il a pu faire ces dernières années) en font l’un des plus sérieux prétendant au titre de Rick Griffins du XXIème siècle.
A tout seigneur, tout honneur, donc, les éditions Gingko Press publient aujourd’hui une « retrospective » de son travail, largement documentée et commentée, reproduisant la quasi-totalité de sa production passée, dans un format qui permet d’en apprécier tous les détails, et Dieu sait si l’artiste en parséme ses dessins. De ses premières œuvres (toutes premières même) jusqu’à ses affiches politiquement les plus engagées, en passant par, évidemment, tous les posters de concerts, sur papier, carton, jeans (sisi vous avez bien lu, 150 exemplaires sur toile de jeans réalisées en grande partie à la main), voire même gravés dans la pierre, tout y passe.
Non content de constituer un catalogue quasi-exhaustif de ce qu’a pu imprimer l’artiste, l’ouvrage, au demeurant très classieux avec sa couverture granuleuse et son papier épais, classé selon une thématique discutable certes, mais qui a le mérite d’exister, présente aussi quelques pages de crayonnés, d’études de typo et autres brouillons qui permettent de mieux comprendre encore comment travaille Emek.
Beau bonus pour les petits frenchy que nous sommes (bien obligés de nous coltiner le texte en anglais, aucune traduction n’étant disponible à l’heure où j’écris ces lignes), on retrouve aussi tous les travaux réalisés dans le cadre de sa collaboration avec les Rita Mitsoukos.
Enfin, histoire de ne pas limiter sa généalogie aux seuls Griffins, Kozik, Mouse ou quelques autres, un petit chapitre est consacré à sa famille, sacrément artistique si l’on en juge par la variété des talents qui la compose.
Complément indispensable, à tout amateur d’affiches rocks, des The Art of the Fillmore et The Art of Modern Rock, ce magnifique bouquin ne laisse qu’un seul regret, celui de devoir être acheté forcément en 2 exemplaires pour pouvoir en découper un et s’offrir ainsi une déco superbe sans avoir à claquer la fortune qu’atteignent certaines des ilustrations d’Emek à l’heure actuelle.
Ne reste plus à espérer que Gingko Press poursuive cette heureuse initative en s’attaquant à l’œuvre d’un Justin Hampton, d’un Derek Hess ou John Dyer Baizley.
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